Corps et vanités  

Projet d’expérimentation autour de l’image imprimée sur les thèmes de la nervure et de l’éphémère.

Corps et 2 corbeaux noirs, plexiglass.

Ce travail avait pour thèmes éphémère et nervure. J’ai donc choisi de travailler sur le thème de l’humain. Il représente bien la notion d’éphémère, à l’échelle de la Terre, notre vie est courte, infime. Cependant, même mort, un Homme continue sa transformation. La nature s’en mêle et le corps se dégrade. À travers lui de nouvelles vies s’insinuent, il devient subsistance pour ces nouveaux êtres, eux aussi éphémères.

En ce qui concerne la nervure je pense qu’elle peut être trouvée sous de nombreuses formes sur un corps humain.  Les veines, les rides ou encore les vergetures en sont de bons exemples.

J’ai choisi pour ce projet le titre: « Corps et vanités ». Je parle d’abord de corps humain, vivant ou non, qui est à la fois nervure et éphémère. Et pour “vanités”, je fais référence d’une part, au style de peinture de nature morte. À l’idée de memento mori « souviens-toi que tu vas mourir » pour souligner la courte et vaine existence de l’humain. Et d’autre part, vanité aussi pour son sens premier, la prétention, l’orgueil. 

2 corbeaux sur une dent, plexiglass.
Monotype de 2 corbeaux bleus sur papier recyclé.
Impression plexiglass retravaillée d'un corps avec 6 corbeaux colorés.
Monotype de racines et veines rouges et vertes

Les différentes techniques utilisées

Pour la première partie de ce projet, j’ai utilisé comme technique le plexiglas. Celle-ci me permettait d’avoir des traits fins mais aussi un fond texturé. Cependant, n’ayant plus accès aux presses nécessaires pour ce type d’impression durant le confinement, mes techniques ont dû évoluer.

Dans un premier temps, j’ai travaillé avec la technique du monotype en réutilisant les mêmes éléments que ceux imprimés précédemment. J’avais au départ, pour idée de prendre un certain nombre d’images et de les superposer à tour de rôle sur une même page. Ces différents éléments seraient assemblés et formeraient donc une multitude de combinaisons possibles.

Ce procédé a donc été adapté au monotype et également, par la suite, à des assemblages numériques. Le monotype, comme son nom l’indique, ne pouvant donner qu’une seule impression, les éléments avaient à chaque impression un aspect singulier. Contrairement aux autres techniques, les scans des images initialement imprimées m’ont permis d’effectuer d’autres combinaisons multiples. Cela, tout en gardant exactement les mêmes éléments qu’au départ.

Impression squelette noir couché, monotype.